#HistoireExpatriée est un rendez-vous mensuel créé par une Lucie, expat en Italie. Chaque 15 du mois, des expats prennent leur plume pour écrire sur un thème commun. J’ai découvert ce rendez-vous virtuel grâce à Ophélie du blog Evil from paradize. Ce mois-ci, elles écrivent sur « La vie professionnelle dans mon pays d’adoption». Je joins ma plume aux leurs pour cette occasion.
Le monde du travail n’est pas vraiment un sujet nouveau sur ce blog. Ayant enseigné pendant plusieurs années, j’ai pu décrire mon quotidien de professeur de langues, mon burn out liées aux conditions de travail ainsi que le témoignage d’une amie qui a pu enseigner en France et en Angleterre.
Si le métier de prof a tenu une grande place dans mon expatriation, je n’ai pas fait que ça: j’ai été vendeuse dans plusieurs magasins, j’ai été traductrice/prof free-lance et je suis actuellement aide animalière en refuge pour chats abandonnés. Un bon background qui me permet de dresser un portrait assez fidèle du monde du travail anglais qui est, je dois l’avouer, l’une des grandes raisons de mon non-retour en France.
Je pense que les raisons du succès du marché de l’emploi anglais tiennent en trois ingrédients:
L’expérience plutôt que les diplômes
Contrairement en France, ici, les employeurs ne s’arrêtent pas à vos qualifications. Une bonne dose de motivations et quelques expériences, même en tant que bénévole, suffisent largement pour prétendre à un poste. J’avais déjà pu en parler lors d’un article précédent mais j’ai pu réitérer l’expérience lorsque j’ai travaillé chez Lush: Pour un poste de vendeuse à mi-temps, les anglais demandent juste d’être un Lush addict quand les français demandent minimum un BTS vente et deux ans d’expérience…
Des CDI plus fréquents
Il est beaucoup plus facile d’obtenir un CDI en Angleterre là où en France, on parle limite du saint Graal tant il est maintenant rare d’en décrocher un. Cependant, on peut être plus facilement licencié (pendant les 2 premières années, vous pouvez être licencié sans indemnités et sans justification). Je trouve cela plutôt avantageux: je n’ai jamais eu peur de quiter un emploi qui ne me convenait pas car je savais que j’en retrouverai un facilement.
Une facilité à lancer sa propre affaire
Quant aux auto-entrepreneur, statut que j’ai eu pendant deux ans, lancé son affaire est vraiment facile et peu coûteux. On paie ses impôts selon ses recettes donc si pas de bénéfices, pas de taxes à payer! De quoi se donner envie de lancer son propre buisiness. Il y a d’autres petits détails selon les professions: par exemple, une amie pâtissière m’a expliqué qu’en France, il fallait à tout pris avoir un local à part pour cuisiner. On ne peut pas faire des gâteaux dans sa cuisine puis les vendre. En Angleterre, c’est possible et du coup ça allège les frais quand on débute.
Le modèle anglais est loin d’être parfait (peu de soutien de la part des syndicats en cas de problème avec l’employeur, niveau de vie très élevé par rapport au salaire, pas/peu d’aide de l’état…) mais il me convient parfaitement et m’a permi de pouvoir tester plusieurs emplois avant de trouver ma voie.